11.6.09

MYLÈNE LORMIER, metteur en scène












Elle s'est formée au travail du texte et de l'improvisation théâtrale auprès de Blanche Salant et Paul Weaver à l'AIT, au travail du jeu masqué et du clown auprès de François Cervantès, Georges Bonnaud, Vincent Rouche et Françoise Merle.
Elle a suivi une formation de coach à Imagin'hall et a travaillé la méthode Meisner.
La pratique de la danse-contact, du yoga et de la méthode Feldenkrais complète sa formation.


Depuis 1987, elle intervient régulièrement en tant que comédienne ou metteur en scène sur différentes formes de spectacles vivants tout en enseignant de 1993 à 2008 à l'AIT.

En 1997 elle a créé le clown Juliette qui s’est produit jusqu’en 2008 dans un solo, Beau Boulot, Juliette !!!.
Aujourd'hui Mylène Lormier dirige ses ateliers clown et de training pour acteurs.
Depuis mai 2009
elle met et remet en scène Carton plein à travers ses pérégrinations.
On peut la voir depuis le mois de septembre chez Maxim’s dans Feu la mère de madame, de Feydeau, et Feydeau Offenbach.

Note d’intention de mise en scène
Jean-Pierre Ryngaert,
universitaire spécialiste du théâtre contemporain, répertorie huit « lois de l’abondance digressive ». Dans la mise en scène je prends appui sur la huitième et dernière loi :
« A force de paroles, il se dit toujours quelque chose. Il est donc également utile de parler pour dire que pour ne rien dire. »
Les écoulements verbaux de Nathanaël Mérédick et Nicolas Del Monico sont d’une efficacité redoutable pour fausser notre système de pensées, ils nous décongestionnent le cervelet (sic Mérédick).
Ainsi désarmé, notre esprit bringuebale et se laisse toucher par les questions de ces deux « défieurs de silence » : Peut-on être aidé quand on a mal ? Peut-on se tromper et mentir à la fois ? Qu’est-ce que ça veut dire qu’on soit obligé de mettre quelque chose qui puisse être n’importe quoi ? Sommes-nous seuls à penser comme nous pensons ?
Dans Carton Plein, tôt ou tard, immanquablement l’intérêt de la parole se mesure. Quelque chose d’essentiel y est questionnée : Est-il possible de sortir des interprétations égocentrées pour se mettre à la place de l’autre et pouvoir s’associer ? Je choisis de faire la part belle à l’humour en mettant en exergue l’incongruité du verbe et du geste.
Les cogitations verbales s’alpaguent à la matérialité des choses, les flux de paroles s’ancrent dans des actions concrètes, comme le changement d’un pansement ou la préparation d’un colis postal.

À propos de Serge Valletti
Jean-Pierre Ryngaert définit ainsi son ami de longue date Serge Valletti:
« Serge est un amateur de digressions, de volutes, d’explications copieuses entre personnages, de précisions infinies dont l’intérêt ne se mesure pas sur le moment et parfois jamais ; le tortueux mensonge développé entre spécialiste de la mythomanie (…) et d’à-peu-près à faire frémir. »